
L’Ouzbékistan se caractérise par plusieurs aspects de son histoire culturelle et de ses splendeurs architecturales. D’une superficie de 440 000 kilomètres au carrées, comparable à peu près à celle du Royaume-Uni, le pays présente un héritage culturel abondant marqué par d’anciennes traditions. Notamment, la désignation officielle de quatre sites au patrimoine mondial de l’UNESCO témoigne de leur importance culturelle globale, tandis que six éléments du patrimoine immatériel de la nation ont obtenu une reconnaissance internationale similaire.
Sommaire
Tachkent : histoire de transformation
Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan, constitue le plus grand centre urbain d’Asie centrale. Peuplée de 3 millions d’habitants, la ville est le théâtre de l’évolution historique de l’Ouzbékistan, depuis les monuments orientaux consacrés par l’usage jusqu’au paysage urbain soviétique systématique et aux édifices modernes étincelants. Bien qu’elle ait subi plusieurs chapitres de destruction, le plus récent étant le tremblement de terre de 1966, Tachkent s’impose comme une ville contemporaine à l’offre culturelle vibrante. Tachkent est un passage obligatoire lors d’un voyage en Ouzbékistan.
Khiva : musée vivant de la route de la soie
Inscrite en 1990 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, Khiva mérite cette distinction pour avoir préservé les paysages culturels de l’ancienne route de la soie à l’intérieur des murs de boue d’Itchan Kala. Abritant un grand nombre de monuments et abritant encore une petite communauté, Khiva fonctionne effectivement comme un musée immersif. Du haut du minaret Islam Khoja, les visiteurs peuvent contempler à travers les siècles des panoramas imprégnés des profondes connaissances du mathématicien AI-Khoresmi.
Boukhara : sanctuaire du savoir islamique
Le centre historique de Boukhara célèbre son héritage en tant que centre essentiel de la science et de la théologie islamiques, qui remonte à plusieurs siècles. Reconnue par l’UNESCO pour son paysage urbain médiéval exceptionnel, la ville a joué un rôle crucial dans la formation de la vie intellectuelle du monde islamique médiéval. Datant du 10e siècle, le tombeau d’Ismail Somoni constitue le point d’ancrage du patrimoine architectural de la ville. Les environs de la ville, haut lieu du soufisme, étaient autrefois parsemés d’établissements d’enseignement et ont été associés à l’influent érudit Avicenne. En se promenant dans les avenues de la vieille ville de Boukhara, les visiteurs peuvent parcourir le temps et toucher la trame de son histoire.
Karakalpakstan : dépôt d’œuvres d’art interdites
Le Karakalpakstan, république autonome d’Ouzbékistan, ne bénéficie peut-être pas de la renommée architecturale de ses homologues de la route de la soie, mais il abrite une extraordinaire collection d’œuvres d’art autrefois interdites en Union soviétique. Depuis Nukus, les voyages peuvent s’étendre jusqu’à la mer d’Aral, un exemple de l’impact de l’homme sur la nature, qui voit une communauté maritime autrefois prospère confrontée à un désert orné d’épaves, témoins silencieux d’un profond bouleversement environnemental.
Termez : centre archéologique du sud
Bien que souvent négligée par les voyageurs, Termez présente un éventail de sites antiques fascinants, antérieurs à l’influence islamique. La ville possède des fortifications décrites par le célèbre voyageur Ibn Battuta, des monuments bouddhistes tels que les monastères de Fayaz Tepe et Kara Tepe, la forteresse de Kyrk-Kyz et l’un des principaux musées archéologiques d’Asie centrale.
La vallée de Fergana : culturellement multiple
À cheval sur l’Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan, la fertile vallée de Fergana sert depuis longtemps de confluent à divers courants religieux et culturels. En Ouzbékistan, elle relie des villes importantes de la route de la soie, comme Andijan et Kokand, tout en préservant l’artisanat traditionnel de la poterie et du tissage de la soie, favorisant ainsi un lien avec le passé à travers ses manifestations actuelles.
Samarcande : confluent d’époques historiques
Samarcande, reconnue comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO sous le nom de « carrefour des cultures », témoigne de la profonde signification historique de la ville. Avec des origines remontant à plus de trois millénaires et demi, la ville a subi de nombreuses influences culturelles. Depuis sa fondation sous le nom d’Afrosiab au VIIe siècle avant J.-C. jusqu’à son apogée sous l’Empire timouride, en passant par sa prise par des personnages tels qu’Alexandre le Grand et Gengis Khan, Samarkand a été à l’avant-garde des développements architecturaux et artistiques de l’Islam. La remarquable place du Registan, le complexe de Shah-i-Zinda et l’ancien observatoire d’Ulughbek figurent parmi les sites les plus renommés de la ville.
Le lac Aidarkul et les montagnes Nurota : Enclaves d’écotourisme
Forgé par les programmes agricoles soviétiques, le lac Aidarkul s’étend sur le désert de Kyzylkum, offrant un contraste saisissant entre l’eau et les sables arides. En effet, cette étendue semi-artificielle a émergé fortuitement suite au gonflement du Syr Darya en 1969, créant un vaste lac qui sert aujourd’hui de sanctuaire à des activités d’écotourisme telles que le camping en yourte et les promenades à cheval ou à dos de chameau. D’autres explorations dans les montagnes de Nurota révèlent les possibilités de soutenir le tourisme communautaire et les aventures de randonnée.